LE MONDE À L’ENVERS


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Le monde à l’envers c’est le chamboulement permanent dans tous les domaines : le faux prend la place du vrai, le rictus défait l’honnête, la com piétine les simples faits, le stupide règne sur la raison!

Aujourd’hui, ceux et celles qui sont accusés de vols, de détournements, de fraudes, de manipulations, voire de meurtres, viennent se produire directement ou indirectement dans la grande scène de la vertu blessée, de l’innocence piétinée, du malaise au bord de la crise cardiaque ou du suicide, car bien sûr, et les médias les y attendent, la tragédie criminelle réclame des solos d’opéra et des contorsions qui semblent plus crédibles que la vérité elle-même…

La concomitance de ces comportements à tous les niveaux produit lentement et irréversiblement la dilution de notre Démocratie. A force de vouloir empêcher l’autre, car on convoite uniquement sa place, nuire à l’autre par tous les moyens, refuser systématiquement des résultats d’élections, transformer une réalité en un cauchemar de rhétorique, ou comme par magie faire passer des assassins pour des agneaux égarés, on détruit tous les fondements de notre société, on la délite, on la ruine, on y ouvre des brèches irréversibles, on la réduit en cendres.

 
La récente étude sur les «Fractures françaises en 2019» montre, outre certains paradoxes, un pourcentage élevé de citoyens pensant que la Démocratie n’est plus la meilleure réponse aux problèmes de notre époque! De plus la défiance se creuse envers les politiques, les institutions et les médias. Dans cette étude il ressort également que hier est meilleur qu’aujourd’hui, que le progrès n’est plus certain, et que l’autorité est réclamée par tous…Oui mais, laquelle? On recherche un peu tout et son contraire, et cela souligne l’immense désorientation d’une société, qui doute de tout systématiquement et de façon compulsive, sans jamais que les citoyens, pris séparément et dans tous les domaines, se remettent eux en question via les postures, les fake news et les délires complotistes qu’ils propagent sans nulle réflexion sur le Web.

 
Il y a plus de deux siècles les français prenaient La Bastille, certains de nos jours voudraient imaginer qu’une autre Bastille, numérique ou symbolique, puisse être mise à bas pour le plus grand bien du peuple. Le peuple étant un mot à illusion d’optique il faut bien sûr comprendre qu’il s’agit d’un renversement qui servira les intérêts des faussaires de l’Histoire, des voleurs arrogants et des crapules sans foi ni loi qui aujourd’hui font autorité via les réseaux sociaux.

Là-dessus, comme si le poison extérieur n’était pas suffisant, des juges eux-mêmes commencent à dédouaner des délits et à ouvrir la boite des «motifs légitimes», car si on comprend bien où ils commencent on ne peut pas savoir où ils aboutiront…Rétrospectivement, les agissements des «Brigades rouges» en Italie, doivent avoir eux aussi des «motifs légitimes»?

Personne ne voit donc que le terme «légitimité» ne peut être employé pour expliquer ou permettre tout et n’importe quoi dans un État de Droit? Quand on perd tous ses repères la fin est proche, c’est valable pour un individu naufragé ou égaré dans une jungle, mais c’est aussi valable pour une société toute entière.

La Vème République, si décriée, et pourtant déjà si modifiée, n’est pas un paravent qui cacherait, comme on veut nous le faire croire par une propagande sans fin, le trône des riches, mais bel et bien une forteresse dans le chaos. Un tour d’horizon comparatif des constitutions des pays occidentaux et autres devrait servir déjà à relativiser, voire à éteindre, toutes les critiques névrotiques que l’on accole à nos institutions.

Je conseille vivement d’ailleurs à tous ceux qui décrient cette Constitution de la Vème République, mais qui ne l’ont jamais lue, de l’étudier enfin avec ses préambules et les principes fondamentaux qu’elle dégage. Voyons donc ce que l’on nous propose pour la remplacer et comparons les deux…C’est une farce bien amère que l’on promet aux gens que l’on aura d’abord manipulés comme des marionnettes en peignant leurs idées en rouge ou en brun et en les habillant de jaune, de vert ou des haillons de l’opportunisme.

 
Aujourd’hui l’assertion sans preuve, vociférée sur tous les tons à travers la presse, les chaines d’infos et Internet, sert de justification à tous ces complotistes! On a désormais les mêmes ressorts caricaturaux que les premiers films muets en noir et blanc, avec des postures grandiloquentes, mais avec en plus le son des dissonances, des accusations à tout va et des élucubrations de vieux politiciens malades d’eux-mêmes. Et chaque jour, les mêmes plateaux servent le même plateau de poison et de contorsions médiatiques. Ce guignol permanent sert à déstabiliser, à décrédibiliser, à noyer l’information, et à rendre notre pays encore plus ingouvernable.

Oui il faut accepter qu’une majorité élue définisse une politique à tenir, oui il faut respecter ceux qui ont obtenu un pouvoir grâce à une élection, oui il faut préserver les biens d’autrui, les symboles et représentations de notre République! Soixante sept millions d’individus ne se dirigent pas comme une ville-État, la Démocratie nécessite aussi une conscience citoyenne, une culture politique et non pas politisée, et un respect de tous dans leurs diversités d’appartenance à tels ou tels courants ou partis, dans leurs croyances ou non, dans leur sensibilité, et dans leur sexe. Le comble dans un pays comme le notre c’est de devoir défendre l’évidence et les acquis de nos pères.

Certes on peut toujours mieux faire et il ne faut pas s’en priver dans nos institutions, mais on peut également, si on n’y prend garde, tout laisser détruire du jour au lendemain. Il faut se rappeler les dégradations de l’Arc de Triomphe en décembre 2018! Est-on si éloigné des circonstances qui ont permis l’incendie du «Reichstag» en 1933 ou des déstabilisations en cascades qui ont donné le pouvoir aux «Trente tyrans» à Athènes, jadis? Je n’en suis pas sûr…

Déesse de la Démocratie, inventée et détruite à Pékin en 1989, et reproduite dans de multiples endroits dans le monde...
JLG, septembre 2019



NOTES




https://jean-jaures.org/sites/default/files/redac/commun/productions/2019/0916/fractures_francaises_2019_ok.pdf 



FAKE LIFE


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L'année 2019 m'a fait prendre conscience d'une chose, j'étais vraiment beaucoup trop vieux pour ce monde, j'étais dépassé, inutile, cocasse, incompréhensible, ridicule et insolite comme un hiéroglyphe perdu ou une momie millénaire! Cette année de l'exposition Toutankhamon, à Paris (1), m'a fait comprendre d'un coup que j'étais identique à l'un de ces "objets" de l’Egypte antique, et donc tout aussi étranger au monde d'aujourd'hui.

En effet, j’aime l'espérance, le chemin à découvrir; j'aime les choses qui prennent du sens, qui prennent de l'envergure, du contenu, de la résonance; j'aime ce que l'on construit, ce que l'on édifie, ce que l'on imagine, ce que l'on rêve; j'aime ce que l'on crée et pas ce que l'on détruit. Il est désormais évident que je ne suis plus qu'une momie dans ses bandelettes serrées, dont l'éducation a permis les convictions, un peu comme une tige de lotus avant d'éclore, et loin du n'importe quoi de ces rives du XXI°s.

J’ai cependant un doute, suis-je mort ou est-ce le monde qui est mort devant moi? Est-ce que je pars définitivement au fil du fleuve de la vie en compagnie des mots, des dessins, des musiques et des décors de mes songes ou de mes souhaits, ou est-ce que je vois le monde passer et s'engloutir en partant en fumée, en stupidités, en délires, en violences, en fraudes, en rapines, en médiocrités et en escroqueries sans fin?


Le plus grand casse de notre civilisation, après les gueules cassées(2), ce sont les coeurs cassés, les cœurs brisés, les cœurs en miettes, les cœurs qui ne se retrouvent plus dans ce miroir des hommes à la dérive; mais nous sommes si peu à être des coeurs cassés et si nombreux à être des «loups pour l’homme»(3)…La gangrène de ce monde c’est l’insondable bêtise, l’insondable connerie, l’insondable rétrécissement du jugement des gens sur les moeurs, les évolutions de la société, les défis écologiques, et sur la majorité des problèmes sociétaux, c’est à dire que la réflexion, aidée par la culture, a laissé la place à la suffisance, à l’arrogance et aux affirmations péremptoires. Que dire sur le volet des religions, si ce n’est que les ouvertures imaginées à une certaine époque se sont vite refermées pour continuer dans les condamnations, les anathèmes, les superstitions et toutes les impasses créées par des hommes-dieux sans amour.

Un fait majeur qui caractérise notre époque c’est la «fake news»(4) mise à toutes les sauces et aujourd’hui universellement utilisée par tous, politiciens comme citoyens de n’importe quel horizon. On peut distinguer trois formes de fake news, la première, assez simpliste, tend à réutiliser ou recycler des informations anciennes, parfois très anciennes, qui sont présentées comme des infos actuelles! On ne rappelle pas ici un fait qui s’inscrit dans son histoire, on prend un segment de vieille information pour en faire une vérité d’aujourd’hui. Il y a la couleur de la névrose et le goût du ressassement sans fin dans l’emploi de ce poison imbécile.

La seconde catégorie est l’interprétation basée sur des données fausses ou partielles de notre actualité. Les politiciens en abusent pour créer sans fin des polémiques stériles ou des extrapolations délirantes par un jeu de décalage permanent. Comme les vrais arguments manquent pour déstabiliser un adversaire on attaque en toute malveillance sur des points imaginaires et on organise à peu de frais une sorte de propagande en vue d’empêcher quelque chose, souvent une loi, ou quelqu’un. Le mariage pour tous(5) comme la PMA en restent d’étonnants exemples.



A côté de ce détournement sciemment élaboré, on trouve en pôle position la fake news reine, c’est à dire le mensonge viral absolu créé de toute pièce et dans tous les domaines, scientifiques, politiques, sociétaux! A partir d’images, de vidéos, de documents détournés, ou de délires purs qui ne reposent que sur des affirmations, il y a la volonté malveillante d’intoxiquer le jugement des gens. C’est une propagande nauséabonde qui se répand grâce à la crédulité, l’inexpérience, et surtout la bêtise des internautes et de tous nos contemporains, et notamment grâce à ceux qui n’attendent que l’exacerbation de leurs haines et de tous les rejets qu’ils attisent au fond d’eux-mêmes. Ces fake news trainent aussi leur nef des fous, ceux que l’on nomme les complotistes, qui hantent de leurs convulsions les espaces du web. Ils sont la queue effarante de ces comètes de mensonges qui tournent dans notre monde. Les complotistes inventeront un jour, après la mode des platistes, que la terre est un cube car tous les cristaux sur terre s’assemblent sur un mode régulier mais que nous la voyons ronde car nos yeux sont ronds ou parce que les trous du cul sont rarement carrés, CQFD…



Internet et internement se lient à jamais ! Et on notera que certaines formes de «morale», les plus réactionnaires ou fondamentalistes, surnagent toujours dans ces amas de fake news qui polluent nos cerveaux en essayant de saper à chaque fois l’espace neutre et laïc qui devrait être celui des sociétés occidentales et de leur monde virtuel via Internet.

Il est évident que les propagateurs de fake news attaquent comme les Black Blocs(6) nos Démocraties et font feu de tout bois pour faire vaciller un sytème qu’ils exècrent lui préférant les limbes sinistres de l’Histoire et les désagrégations anarchiques.

Chacun est aussi responsable de cet effondrement humain qui accompagne l’effondrement de la Nature. Il n’y a plus de rencontre, de sociabilité, nous vivons par écran interposé et par fantasme autour de notre image. Dorian Gray(7) n'est plus un cas isolé et littéraire, c'est devenu la réalité de la majorité des hommes et des femmes du monde actuel qui propagent dorénavant le portrait, certes numérique, de leurs médiocrités, avec un petit appareil ingénieux et rectangulaire, le portable, à qui on donnerait toute confiance comme à un assassin sympathique, mais qui finit par détruire lentement tout notre entourage, toute notre vie en société, et tout nous-mêmes. C’est la Xylella Fastidiosa(8) de l’Humanité.

Drôlement, c’est moi qu’on accuse d’être une momie, une chose dépassée, un élément qu’on dégage avec plaisir comme une poussière sur un revers de manche! Pourtant les portraits du Fayoum(9) sont partout sur vos téléphones portables, sur vos applications, vos sites, vos réseaux sociaux, vos profils, ils forment d’immenses cimetières d’images dans les centres de données, ou data center, qui brûlent une énergie folle pour sauvegarder la plus désespérante futilité humaine. Personne ne s’en aperçoit! De plus la contamination de cette dictature de l’image fait que chacun aujourd’hui est convaincu qu’il est exceptionnel dans sa «représentation» et que l’autre n’est bon que pour le suivre (followers), le révérer, le caresser dans le sens de l’image, mais jamais assez digne pour exister en tant que tel, car l’autre doit rester anonyme et à sa place d’ombre.



L’Egypte a créé des images pour faire perdurer la vie après la mort, car la vie était peuplée de dieux thérianthropes(10) proches de nous comme avec le chat par exemple (déesse Bastet à tête de chat), de combats, de défis et de projets pour le bien commun. La pesée des coeurs, après la mort des hommes, révélait leur valeur pour ouvrir la porte d’un au-delà sans fin. Nous ici, nous créons nos propres images pour nous figer dans un présent sans contour ni fondement, nous n’avons plus de projets communs, sauf les défis imposés par nos monstrueuses déprédations, en oubliant que nous fabriquons partout des cimetières de nous-mêmes, des huis-clos étouffants, et que nous effaçons la vie sur la terre comme sur les océans en ne sachant même pas ce que sera demain, notre avenir ici, et notre mort pour l’éternité!

JL Garac, septembre 2019
Notes :








8 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Xylella_fastidiosa

 
10 http://archeologie.culture.fr/etiolles/fr/glossaire/therianthrope


 

Sur le complotisme :

https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme


Émission de Martin Weill sur les complotistes, TMC : https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/platistes-et-chemtrails-martin-weill-a-la-rencontre-des-complotistes-97167015.html






PAS MON STYLE...


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montage JLG
 
Il est amusant de noter qu’à une époque qui manque autant de style que de charme, et que de caractéristiques (positives), et que d'intérêt aussi, le mot style soit celui le plus employé par certains pour mettre fin à une discussion autour d’une rencontre possible. Je parle bien sûr d’une discussion via Internet sur des sites de rencontre, car l’Humanité a fait un bond décisif en ce début du XXI°s et ne se parle plus que par messages interposés, et quand je dis « parle » ce ne sont en fait que des morceaux de phrases mille fois employées et des échanges sans fin de photos (pics), sans avoir une rencontre réelle in fine.


Le « style » serait donc devenu celui des stéréotypes dans l’image comme dans les mots. Et quand vous ne correspondez pas à l’image fantasmée, on vous répond désormais : « pas mon style », modulé parfois d’un « désolé pas mon style ». On apprend donc aujourd’hui que la rencontre doit se penser comme une recherche de vêtement ou de meuble, on vous « accorde » comme une cravate, un fauteuil, un tissu. Ce n’est plus une rencontre en réel et dans le présent, car les photos ne sont qu’un moment figé du passé, avec la possibilité de discuter et de faire « parler » son corps, son esprit, et sa façon d’être, ce qu’on appelait le « charme » jadis, cela devient désormais un flash froid et définitif autour d’une affaire de « style », donc de soi vers soi et pas vers l’autre.


Si le mot style en dit long sur la façon de chosifier ou d’objetiser ses contemporains, il met en relief aussi l'énorme bulle qu’Internet aura aussi facilitée, c’est à dire l’ego qui a définitivement pris le pas sur l’intelligence, le savoir ou la Culture, sur le bon sens comme sur la part distinctive qui faisait de l’Homme un être à part avec son « humanité », sa compassion, sa générosité, son élan vers les autres ou son altruisme, et sa façon de vivre et de parler d’amour.

Dans ce monde « magique » et tribal qui est le nôtre, on est passé de l’adoration des Mages à l’adoration de l’Image…de soi…mais on n’a toujours pas tué les archétypes, ni  les miroirs  sublimés, ni les contes à dormir debout, on les a remplacés tragiquement par soi.


Le « style » marque donc une absence, un trou béant, comme les trous noirs interstellaires qui font disparaître toute la lumière autour d’eux. Il est évident qu’une société de trous noirs n’est guère viable, car ce que j’observe au niveau des rencontres se dessine également dans la vie de tous les jours, certes différemment, mais le résultat en est le même que l’on prenne le métro, que l’on fasse des courses, ou que l’on se retrouve face aux collègues d’usine ou de bureau. Le même « style », où l’individu s’effondre sur lui-même en niant l’autre, se décline sans fin.

C’est ce que l’on pourrait plaisamment appeler « une mystérieuse affaire de « style » », mais le criminel est bien vite cerné, le criminel ou plutôt les criminels ceux qui ont encouragé et permis ces dérives, ceux qui ne les dénoncent pas, ceux qui s’en servent déjà pour faire du fric facile ou pour, cerise sur le gâteau, manipuler des marionnettes molles conditionnées pour ne vivre que pour elles. Ces multiples réseaux de rencontre via Internet, ou via les réseaux sociaux les plus implantés, appartiennent bien à des gens qui ont tout intérêt à ce que la plupart des hommes cultivent l’inutile, le consommable ou l’insatisfaction permanente.


Vous croyez vivre libre, vous pensez que vous avez adopté un « style », vous vous imaginez puissant, mais c’est tout le contraire, en fait vous n’êtes que la photocopie de ce que certains médias ont façonné par la mode, qu’un simple consommateur qui n’a plus de recul devant ce qu'on lui propose, que la énième mouture d’un écho repris par les codes du milieu, les musiques planétaires, les images surmédiatisées, et l’approche débilitante de ce rêve de virilité qui n’existe pas; l’homophobie dans les stades de foot en est en quelque sorte son ombre ou son contrepoint.

Ce « pas mon style » est gay comme hétérosexuel, il est jeune comme vieux, il est masculin comme féminin, il est riche comme pauvre, car il est l’étiquette plastique de ce monde sans vie, sans objectif, sans issue, sans rédemption, et sans les puissances et leviers d’avenir que sont la connaissance de la fragilité, l’amour, et le goût des découvertes.


Suite à ce constat, aux diverses lectures et prises de conscience (voir les notes en fin d'article), à mon vécu sur les réseaux sociaux, qui rejoignent totalement ces mêmes dysfonctionnements, je n'ai eu qu'une seule envie : fuir ces réseaux de mort que j'avais fréquentés depuis plus de 10 ans! Ici la monstruosité, cet ego en forme de bête dévastatrice et tentaculaire, se mélange de manipulations sans fin sur l'Histoire, sur la politique, sur les faits de société, et joue à fond sur la crédulité, pour ne pas dire la bêtise et l'inculture, de nos contemporains!

L'inutile côtoie l'absurde, le faux prend le pas sur la vérité, l'affirmation péremptoire sur l'analyse, et les complots sur le bon sens! L'idée d'échanges, de partages, de découvertes a été plombée je pense définitivement par cela, et aujourd'hui ces réseaux sont un précipité empoisonné qui rajoutent au désordre, à la pollution et aux multiples ravages et naufrages de notre monde. Là je peux dire que ce n'est pas « mon style »...

Jean-Louis Garac, septembre 2019


Notes :
« La civilisation du poisson rouge », de Bruno Patino, Grasset
« L’amour sous algorithme », de Judith Duportail, La goutte d’or
« La société du paraître, les beaux, les jeunes… et les autres », de JF Amadieu, Odile Jacob

Également à lire même si plus éloigné du sujet:
« Le nauvrage des civilisations », d’Amin Maalouf, Grasset

Et Différents articles dont:
« L’irruption des réseaux sociaux sur la scène internationale », de Julien Nocetti
« Oui Internet conspire à nous rendre cons, très cons, de plus en plus cons », de Béatrice Sutter, ADN
Etc.