Deuxième Balancement d'Azur et de Noir ! Poèmes de Jean-Louis Garac


(1) commentaires



Version du David à Nice

 

La poésie a un point commun avec le théâtre, c'est qu'elle a besoin d'interprètes pour s'exprimer et vivre pleinement, c'est donc à vous, qui allez découvrir ces poèmes, de vous en emparer, de les défendre, de les faire grandir en voix, en émotions, en vérités, en confidences, en invocations, en rêves et en réalités; oui en "réalités"...celles-là mêmes qui nous feraient croire que la poésie n'existe plus...

Merci de les créer à votre tour !
 
JLG
 
 
 
Aujourd'hui le possible est impossible,
Le simple et le vrai n'ont plus d'intérêt !
Tout ce qui est tordu, moche et risible,
Offre aux médias son visage égaré...

Alors s'étouffer d'orgueil dans soi-même,
S'étourdir de mille avatars de soi,
N'avoir que des choix de baise en dilemme,
Mêlés d'alcool et de je ne sais quoi,

Résument chaque jour cet impossible,
Cet inhumain dessein de gâcher tout!
Le foutoir des idées devient La Bible,
Et les sentiments morts brûlent sur nous...

Le mépris, l'ironie, la malveillance,
Ont désormais des yeux d'adolescents;
Jusqu'à l'humour tirant sa révérence,
Devant les mots vulgaires et blessants...

L'horizon a les couleurs d'un coeur blême!
Marcher sur l'illusion berce le temps!
Et le poids terrifiant du verbe "j'aime"
Dérive depuis toujours dans le sang...



***

Vasarely à Aix


C'est une forme presque fluide,
Muscle reflet au fil de peau,
Parfois la tension est acide,
Ou bosselée d'un roc sous l'eau!

Deux courants tissent ces losanges,
Corps ensorcelant nos regards,
Ce mordoré est preuve d'ange,
L'ombre des paupières son fard!

On le croirait statue antique,
On l'imagine tel un dieu,
Mais chez lui rien de romantique,

Il tourne au bal des orgueilleux,
Laissant au hasard les fleurs bleues,
Loin de sa propre mécanique...



 

***



Entre client et amitié
Il y a l'espace d'un leurre,
Car les deux ne font pas leur beurre,
Le prix n'est jamais la pitié...

Entre le sexe et l'amitié
Se trouve un gouffre de souffrance,
L'un s'inquiète et l'autre est béance,
Ce n'est pas le même métier...

Entre le monde et l'amitié
Se trouvent l'infiniment vide,
Le faux, l'amer et puis l'acide
Où notre coeur va se noyer...

Entre l'argent et l'amitié,
Se défie toute l'espérance,
Il faut laisser le goût du rance
Sur les murs des riches quartiers...

Entre parent et amitié,
C'est le divorce qui se joue,
Et l'on s'y frotte jusqu'au bout
Comme la pierre au joaillier...

Entre Bon Dieu et Amitié
On sent l'espace du mensonge,
Le premier a la clef des songes,
L'autre nos secrets de papier...



***



De vrai que les jardins,
De sens que les chemins
Au tempo des roses
Et des jasmins
Qui éclosent!

Rythme aux mille couleurs, glycine
Aux fumerolles qui dessinent
Des arabesques d'Orient
Et des aigue-marines
D'un bleu clair fuyant...



***


Coucher de soleil à Marseille


Pavés de sombres guerres,
Combats si las de tout,
Faisant de notre terre
Un bien méchant caillou;

Et que de gens sinistres,
Et que d'esprits plombés !
Politiques de cuistres
Où la vie est tombée !

L'humanité s'empêtre
Dans la toile d'argent
D'une mafia grand-maître
Des crimes du présent !

Je veux vivre et reprendre
Le pouvoir à la mort,
Voir la grimace pendre
Du poids de tout son or;

Et donner à la vie
Son goût de renouveau
Comme on donne à l'envie
Sa fleur d'amour et d'eau

Fraîche ! Et voir au ciel calme
Un horizon serein,
Au vent les vertes palmes,
Du soleil dans les mains

Pour créer et pour rendre
Tout le bonheur perdu,
Et qu'il n'y ait de cendres
Qu'aux feux de joie des rues...



***

 
L'infini est un jardin!
Pétales de gaz, pistils de comètes,
Et phlox en myriades de lampions, fêtes
Des lys de nuages et du jasmin
D'étoiles, comme une tapisserie;
Le cosmos s'est tatoué d'ancolies,
Et les novas-oeillets s'y voient de loin...

Horizon de champs sans fin!
Les roses de nos rêves s'y déploient,
Et les iris, en galaxies de joie,
Défient le temps dérisoire et humain...
Il reste l'heure, verticale et sombre,
A ces possibles l'envers des décombres,
Et la fleur fanée ici dans nos mains.


***

 
Péchés capiteux
Gourmandez-moi vite
Que sous d'autres cieux
J'expie tous ces rites!

Sensuellement
En rond je m'y donne,
Les corps m'affutant
A leurs phéromones,

Aux courbes d'enfer,
Aux couleurs cachées,
A leurs goûts de mer,
Aux soies déhanchées

Qui n'ont pas de prix!
Péchés de vie pure
Ce que j'ai appris
C'est notre aventure...



***


Les cons sont nos satellites,
Chaque homme les sent sur terre;
Nous avançons, ils gravitent,
Ciblant leur destinataire!

Certes il y a des cons, cons,
Et des cons mauvais...de mort;
Mais de tous les horizons,
Les cons sont en plein essor!

On a le con en termite
Qui ronge nos nerfs fragiles,
Et le con de dieu, très vite
Devenu tueur débile...

Et le con, nul président
De quelque société,
Le con en perte de temps
Pour toute l'Humanité...

Le con créateur d'impasses,
Le con microbe qui colle,
Le con créant la mélasse
Des conneries les plus folles...



***

Une après-midi à Nice
Je suis d'humeur trop "passagère"
Comme un ciel filant du coton;
J'inscrirai bien quatre saisons
Dans une journée toute entière...

J'imaginerai quelquefois
Que le temps est pour moi multiple,
Et que j'aurai des vies de "roi"
Entouré de mes condisciples!

Ou bien qu'un poème en chanson
Fasse le tour de ce bas monde,
Ou que je vive à l'unisson
D'un jardin qui me corresponde...

Et je veux l'intense et l'amour,
La séduction et le pérenne,
Et le sel graveleux des jours,
Et ton regard à perdre haleine...

La seule chose cependant
Qui me ferait rester plus calme,
C'est d'entendre aux frissons des vents
Murmurer la rose et les palmes,

C'est de conter dans un sonnet,
Sur l'herbe d'émeraude douce,
Les coquelicots de Monet,
Et de Renoir les corps de rousses...



 

***

 
Un jardinier mordoré,
Dont l’épaule est un pétale,
S’en va dans la poudre pâle
Que laube a évaporée !
 
Le pastel est destin d’homme,
Et son grain la société !
A la soierie de l’été
Se voit l’ombre que nous sommes…

Plus de soleil jusqu’au cœur,
Et d’extases de lumière,
Pour nos corps de lettres-fleurs :

 
Un coquelicot meurtri,
Un bouton d’or qu’on a pris
Dans les champs de la misère…

Dans les champs autour de Grasse

***



 

La vie voulait jaillir,
Au ricochet des pierres ;
Nous sommes à vieillir,
Quand nos fils sont lumières !

 
Il n’y avait de moi
Rien qu’une descendance,
Un souffle de surcroit
Dont je n’ai que la chance,

Involontairement,
D’avoir servi la cible !
De tout ce qui se ment,
On fait parfois des Bibles,

De tout ce qui n’est pas,
On dessine des hommes,
Où marchent pas à pas
Des utopies fantômes,

Qui auront le parfum
D’un corps de poésie,
Il n'en faut pas plus d'un
Qui baisse son fusil...



***

Combien de visages souriants
Ne sont que des empreintes risibles,
Masques de nuages et de vent
Des réseaux sociaux; selfies pénibles,
Glissant au seuil de l'effacement...

De quoi donc l'inutile nous informe?
Cette image de soi en écho
Dit-elle que jouir est conforme
Pour s'associer à la nef des sots?
Un Fayoum à l'envers devient norme...

Et j'étale à l'envie mon plaisir,
Mon bien, mon physique, et tout le leurre
Que notre société peut offrir
Aux consommés, sans vie intérieure...



***


Comme il est fou l’indifférent,
Qui ne voit que son beau portable ;
Son monde est un pixel de sable
Qui s’évanouit au néant !

Comme il est fou cet égoïste
Qui fait tomber un voile noir
Sur ce qui est pénible à voir
Et le troublerait sur sa piste !

Comme il est fou le sans ami
Qui fait l’éloge de sa pomme
Et ne sait voir parmi les hommes
Que le décor de ses commis ;
Comme elle est blessante la page
Où l'illusion a notre image…



***

Rose d'Antibes

Ne boude pas, prends cette rose !
Je sais, cela fait peu de chose,
Mais une rose c'est déjà :
L'invitation au réséda,

Et vaincre à deux quand tout s'oppose,
Et prendre l'esprit d'un combat,
Et c'est l'effeuillage qui ose
Trouver un coeur rien que pour soi !

L'horizon devient si morose
Quand tu n'es pas là près de moi...
Ne boude pas, la vie se pose

Sur un rien de couleur de joie,
Sur quelques pétales de rose
Que j'ai pu créer autrefois...



***

 

Le bonheur s’étiole en chemin,
De l’enfance aux temps incertains
Il n’est souvent qu’un oxygène,
Un «être soi» sans joie ni peine,
L’enivrement d’un regard vrai
Qui un beau jour a pris nos traits…

Comprendre est un luxe illusoire
Pour tant d’esclaves en déboires
Brouillant la belle Humanité;
Comprendre quoi, l’inanité,
Le faux, l’immonde, l’injustice,
Et Dieu comme une cicatrice?

 
Grandir n’est pas devenir vieux,
C’est plutôt naître sous nos yeux,
Le cœur permet tout et libère
Ce qui, en nous, se désespère!

La maturité a le goût
D’une pluie coulant sur la joue…

L’amour n’est que coquille vide,
Un échafaudage à suicide
Dont l’ombre est sur le genre humain;
Depuis les murs remplis de mains
Jusqu’à l’art moderne et féroce,

Il brûle d’une absence atroce…

Le sens s’est perdu sur le temps,
Sa couleur a fané aux vents,
Pauvre statue au grain de pierre!
Il y a tant de cimetière
Où l’os des vérités blanchit
Devant les passants qui les nient…

Feuillage d'automne à Aix


 

***



Ton corps s’est effacé,
Toi mannequin des sables,
Dans les rubans glacés
Qui ferment l’horizon!

Tu es cet ineffable
Dont parlent les chansons!
 
Existence, hypothèse,
La nuit garde ton cœur
Comme un rêve en genèse
D’un embryon d’étoile!
Ainsi, j’attends la fleur
Perdue dans ce dédale…

L’impossible est passé,
Désert aux dunes rouges,
Et les mots déplacés
Ont pris souffle d’amour!
Pourtant plus rien ne bouge
Que les ronces des jours…



***

Feuille reflet de soleil à Aix


Il y a un dessèchement
Qui court de l'homme jusqu'aux terres:
Cendres de cris, poudre de sang,
Tout meurt au fond de ce mystère!

Pourtant la vie semblait vouloir
Gagner des pays sans espace,
Mais le printemps fut un miroir
Où tous les visages s'effacent...

On a reçu, lame de fond,
Des grappes d'hommes en souffrance,
Autant de corps noyés qui font
Plomber notre peu de conscience;

Le crime a pu s'enraciner,
Faire le bien est si complexe:
La faim, la mort, tout est ciné!
Pour un selfie tout est prétexte!

Sans rien régler, Ubu est roi,
Et la sottise est à l'inverse
Des possibles que chacun voit,
Et des espoirs dont on se berce !

Il y a un dessèchement
Qui fait de l'Homme un inutile,
Un pervers, idiot, ou dément,
Et une Histoire bien stérile...



 

***



Tirer profit et s'amuser !
La caste des jeunes indignes
Laisse pantois, ou médusés
Ceux qui croyaient en d'autres signes...
Mais les "vertus" sont bien usées,
La "Liberté" est porte-guigne...

Maintenant le monde est fermé,
La jeunesse est un miroir vide,
Ou pire parfois déformé,
La mort montrant ses yeux livides...
La "Générosité" gommée
Fait place aux selfies morbides...



***

Rencontre au sommet de deux pins à Antibes


Entre le soleil où vibre la ville
Coulent des couleurs d'amour caramel;
En deux mouvements vient le goût d'un sel
De désirs, ébauche d'espoir fragile...

Il y a des corps d'aimants et d'oublis
Qui vident le temps comme une syncope!
C'était un matin léger, au dépli
Des rues, naissant d'un kaléidoscope...

De mille tessons l'étoile jouait,
Créant des cathédrales éphémères;
Moi, j'imaginai le jour, tu passais,
Comme un rayon dans un cristal de verre...

Ai-je compris alors l'immensité
Qui offrait du Vivre et des Passions neuves?
Les saisons tournent autour de l'été,
Et l'amour est son axe, et toi sa preuve...



***

Touche de couleur mauve sur un petit chemin vers le cap d'Antibes
A Marie-Flore 
 

Que seraient les chemins, les routes, les venelles,
Les bords où les cours d’eau emportent les sentiers,
Et ces ravins géants limités d’églantiers
Où la nuit et la peur se sont crues immortelles;

Que seraient ce reflet à l’horizon des mers,
Où s'endort le parfum des libertés perdues,
Et dans notre jardin ce souvenir amer,
Là où la solitude écoute encore la rue;

S’il n’y avait la « Fleur », la fleur monde-soleil,
Pour donner la beauté et le souffle à la terre?
Déjà, ce goût profond de pollen et de miel,

Ce goût à refléter les jeux de l’arc-en-ciel,
Et l’art déjà humain, entre dieu et mystère,
De s’inventer à nous et se peindre en lumière…



***



 
Jeu de lumière, d'eau et de plantes à Juan les Pins

Je ne suis qu'étourdissement,
Que monde clos à l'inutile,
Et dans la poussière des villes
Qu'îlot où s'arrête le temps;

Rien n'est pour moi matière d'ombre,
Esprit ou corps tout est ouvert,
Et dans l'absence où meurt le nombre
Je sais trouver des univers;

Lors quand l'obsession te dessine,
Me fait sculpteur si caressant,
Je sais que ton regard devine
Que tu renais à ce moment...

J'arracherai le faux des livres,
Les hypocrisies de toujours,
Et dans le creuset du mot Vivre
Je coulerai l'or pur des jours...

Aux couleurs de notre aventure,
Aux tatouages des cités,
J'irai au hasard des coulures
Peindre mes mots de vérités...



 

***



Lors, serai-je un tigre affamé,
De ceux qui chassent et vont mordre
Les doux corps des proies proclamées,
Qu’un ultime abandon vient tordre?

Lors, ce parfum de tendre peau
Ne devient-il mon but suprême,
Entre dieu des bois et des eaux,
Pour s’aboucher jusqu’à toi-même?

Lors, ce bonheur de liberté,
Et le signal d’un regard phare,
Ne désignent-ils pas l’été
Mieux qu’une saison ne le narre?

Lors, cette force aux muscles d’or,
S’échauffant d’un bouillant d’envies,
Se pétrie de la chair, encor
Plus demandeuse et éblouie

Lors, la morsure au fond du lit
Devient l'écho des solitudes,
Et l'impossible nous relie
A la mort des béatitudes...



***

Feuilles d'automne à Juan les Pins


Le soleil allume les vagues
Qui crépitent de soleil,
Et l'illusion du bleu tague
Des ailes d'argent et de miel !

Le souffle prend le suc des terres,
Le vert-violet l'horizon;
Nul n'échappe à la lumière
Et tout s'y perd à l'unisson!

Pourtant celui qui voit le monde,
Le voit bien seul là où il est...
Le coeur aveugle se tait,

Portant un deuil d'azur immonde...
La création peut basculer
Et s'éteindre en une seconde...



***


Alors la Lumière est fascination,
Et les souvenirs, sillons et blessures,
Disparaissent sans trac; tout s’épure,

Avec le seul mot d’Amour pour action!
 
Alors tout l’impossible est symphonie,
Le regard devient l’univers en nous,
Et le Bien persécuté se décloue
Pour envahir notre chemin de Vie!
 
Alors la mer peut s’ouvrir jusqu’au ciel
Et devenir un firmament d’étoiles;
Les anciennes barques, là prennent voile,
Force est donnée au corps immatériel…

 
Lors, le partage est un sourire d’ange,
Et le parfum des jours l’ombre daimer,
Tous les rayons vont partout essaimer,
Et partout se danseront les vendanges…



 

***

Un petit air de pampa à Juan les Pins


Oui, je me fous de vos silences,
Des ruses pour ne rien donner;
Mon cœur s’en va en randonnée,
Là où l’absence est sans souffrance;

Oui, je me fous de vos dédains,
Et de vos jugements en douce,
Je prie le vent pour qu’il me pousse
A découvrir d’autres matins!
 
Oui, je me fous des mots qui blessent,
Des invitations à regret;
Vous n’êtes pas assez discrets
Pour cacher votre impolitesse!
 
Oui, je me fous des sans appel,
Des sans affection, des sans joie,
L’hypocrisie est votre choix,
Moi je ne peux vivre de fiel!
 
Oui, je me fous du raisonnable,
Et du médiocre et du commun;
Depuis, je n’en connais pas un
Pour qui le pardon soit pensable!
 
 
Oui, je me fous des sélections
Qu’en amitié vous osez faire!
De moi vous pouvez vous défaire,
Ma délivrance est radiation!
 
Oui, je me fous des épithètes,
Et des clans figés des rieurs;
Je veux aller vers des bonheurs
Qu’on ne comprend pas dans vos têtes…

Oui, je me fous de vos desseins,
De vos micmacs et de vos masques,
Je laisse les pantins fantasques,
Pour sortir de leur ronde, enfin!


Poèmes et photos Jean-Louis Garac
2016

Street-Art ! monde de lettres - magnifique calligraphie découverte sur un mur à Bordeaux
 

 

1 commentaire:

  1. Encore et encore tu libères ton émotion en nous ouvrant les portes avec des mots – doux ou cruels- généreux ou égoïstes- mais aussi en miroir, ces illustrations qui offrent matière à toucher et à voir.
    Si le lecteur reste indifférent, tiède ou perdu, in fine tu t’organises et tu « te fous de son silence ». D’ailleurs, le poète est toujours seul dans la forêt de l’âme, même si « dans l’absence où meurt le nombre, il sait trouver des univers ».
    Merci de faire « crépiter » saison après saison une poésie qui survivra à la lecture.MFZ

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