Parcours parisien & Gay Pride made in Paris 2009


(0) commentaires




article dédié à John et Xavier


Quand on aime la culture, la liberté, le théâtre, et que l’on veut mettre de son côté les bonnes probabilités, notamment en matière de rencontres avec des garçons, Paris est une capitale qui s’impose !

Mais ce n’est plus un "Eden", si jamais Paris l’a été un jour, où les attirances, la sexualité se jouent sur un air de légèreté, de volupté et de rires ! Les "faunes" ne se découvrent plus que dans les parcs, à jamais arrêtés dans leur danse, et les garçons offrent plutôt des corps et des attitudes de « fer », pareil à cette sculpture dans les rues du Marais où deux éphèbes à moitié nus exhibent des fesses inaccessibles !

Quelques bémols tout de même autour de l’idée « de culture pour tous » qui se racornit d’année en année, vu la cherté de certains spectacles ! Par exemple l’opéra et la danse sont désormais difficiles d’accès pour des salaires petits et moyens ! Dommage de voir que l’opéra Bastille qui était conçu comme un opéra très ouvert ait vu son rêve s’effriter comme sa façade et soit devenu un lieu de mélomanes friqués ! Un morceau de banquise s’éloignant d’un beau continent initial...

Côté théâtre c’est déjà plus facile de trouver des prix corrects mais pas toujours pour le spectacle que l’on souhaite voir !

Paris contient aussi un nombre impressionnant de beaux bâtiments dédiés au théâtres, créés pour la plupart au 19°s, et qui s’abîment irrémédiablement : velours défaits, ors envolés sous l’acidité du temps, fresques, peintures, moulures, aussi poisseuses qu’indistinguées ! Il faudrait agir vite pour essayer de conserver au mieux ce patrimoine illustre !!!
D’autres « théâtres »... comme les églises, connaissent le même sort : le temps aura soulevé tant de poussière des siècles dans ces lieux que la noirceur se mêle à la suie des bougies, dedans comme dehors, ébauchant des épaves tristes noyées dans l’oubli des regards : St Paul, St Germain (une des rares églises à avoir conservé son décor peint intérieur qui disparaît sous la crasse), St Sulpice (quelques travaux en façade), St Eustache (réhabilitée en partie à l’extérieur) etc. A souligner pour St Sulpice deux immenses tableaux signés Delacroix dans la première chapelle à droite de l’entrée où « l’Ange » combat aussi avec les outrages du temps qui voilent les couleurs, ce qui transforme ces oeuvres en deux rossignols vermoulus de paroisse de province. Chose étrange, on ravale parfois ces monuments en oubliant systématiquement l’intérieur... Les tours-opérateurs, qui montrent un Paris vite vu et expédié en quelques mots, auront ainsi entre deux feux rouge de quoi jeter aux yeux de leurs prisonniers quelques pierres d’Histoire...



A côté de cela, Paris offre toujours de superbes découvertes comme l’école nationale supérieure des beaux arts, 14 rue Bonaparte, où je suis passé par hasard, révélant dans le palais des études une cour fermée magnifique entièrement restaurée et coiffée d’une superbe verrière, due à Monsieur Félix Duban vers 1839 !


Une oeuvre en bois d’un artiste contemporain, dont je n’ai pas retenu le nom, allonge encore cette nef, telle une pirogue, pour un merveilleux voyage ! On attends avec impatience une mise « en public » de tout ce patrimoine peu connu et des jeunes artistes qui s’y forment !!!





Autre "Merveille" : une tour gothique, ancienne tour d’église détruite lors de la Révolution, la fameuse Tour St Jacques, entièrement rénovée, poncée, réhabilitée qui élève son élégance en pierre dorée au début du boulevard Sébastopol ! Rythme, prouesse des sclupteurs, dentelle de pierre chantant sous le soleil il aura fallu attendre au moins 10 ans (le temps des travaux) pour que nos regards s’accrochent à ce défi du moyen-âge ! Un coup de chapeau aux compagnons qui ont réalisé ce travail délicat !

Dans les spectacles auxquels j’ai pu assister, une merveilleuse pièce surannée de Sacha Guitry « Aux deux colombes » avec un génial Jean-Laurent Cochet, acteur et metteur en scène, qui avec maestria incarne un bourgeois dans l’entre deux-guerres en proie à une rivalité féminine rusée et intéressée.

Puis vint le soir tant attendu du nouveau spectacle des caramels fous au théâtre Trianon, 80 boulevard de Rochechouart, : « Madame Mouchabeurre » ! Michel Heim, signe une fois de plus (les caramels existent depuis au moins 30 ans) une parodie joyeuse et enlevée de « Madame Butterfly » ! En 47 chansons (détournées) se met en place un spectacle hilarant et décalé entièrement réalisé, des costumes aux décors, par les caramels eux-mêmes, qui sont donc comme vous l’avez compris : comédiens, musiciens, chanteurs et danseurs ! C’est pour moi chaque fois un plaisir sans partage et une superbe dose de vitamines, de complicité et de Bonheur que de les voir ! Bravo Maître Michel Heim et à toute l’équipe des caramels fous qui sont des non-professionnels animés d’un tel talent qu’ils mériteraient bien (enfin !) un « Molière » d’honneur ! Les caramels rejouent à partir du 22 octobre 2009, renseignez-vous sur le site billetterie de la Fnac.

Dans ce parcours parisien de fin juin il devait bien y avoir une place pour la Gay-Pride 2009, ma énième gay-pride, avec comme fée d’honneur Liza Minelli que je n’ai pas vu malheureusement. Je restais à hauteur des jardins du Luxembourg mais les vedettes comme les politiques s’envolent toujours très vite après quelques pas sur le bitume parisien...

J’imaginais qu’on avait frôlé un record de participation vu la marée humaine et bigarrée qui parcourait tel un torrent, en dansant et chantant, le boulevard St Michel !

Il paraît que cela fait toujours 700 000 personnes ! Je remarque que le public essaye plus ou moins de nouvelles tenues entre provocation et carnaval, désir de se faire remarquer et désir de séduire ; enfin peut-être !

Cependant, les « chars » restent identiques d’une année sur l’autre : mêmes gros ballons syndicaux façon montgolfière, mêmes préservatifs géants, mêmes ballons multicolores, mêmes animations, mêmes musiques, même papillon essoufflé, mêmes mecs en slip de bain à la tête d’un camion !

Tout est ritualisé comme dans un conte et tout finit par ennuyer un peu car rien ne surprend plus, surtout lorsqu’on sait la causticité des mecs entre eux, l’absence de solidarité et de convivialité de la mythique communauté gay qui sombre chaque année davantage dans un cloisonnement physique et mental ridicule et barbare, un monde gay en forme d’Atlantide avec beaux parleurs et discours stéréotypés qui tournent en boucle !

Ce qui d’ailleurs fait les choux-gras d’un tas de commissions bavardes dont les membres servent d’abord leur propre intérêt... Je m’amuse de constater que la marche des fiertés devient la marche des fiers ce qui n’a plus le même sens...

La seule information qui me semble importante est de souligner l’absence de libertés essentielles dans les pays de l’Est, l’absence de Liberté et de Vie dans les pays "homocides" qui continuent leur travail de nazis, et aussi le manque stupide d’harmonisation des pays dits « occidentaux » qui sont incapables d’appliquer les mêmes Droits de l’Homme, des Femmes, des Enfants, des Gays, des Lesbiennes et des divers Trans sur leur territoire !

A part cela tout a défilé à vive allure mélangeant slogans politiques et revendicatifs, corporatismes divers, associations joyeuses, exhibitions d’une attitude sexuelle particulière ou d’une attitude textile particulière au service d’une sexualité qui en découle etc.

Un grand bravo in fine à tous les travestis, les garçons et filles déguisés qui ont mêlé humour et art autour d’un défilé qui n’engendre pas la morosité et à tous ceux qui ont sincèrement marché et dansé pour exprimer la cause à laquelle ils tiennent !

Pour terminer, deux statues découvertes dans les allées des musées : une statue superbe de JJ Perraud montrant un jeune garçon triste et seul, peut-être l’image parfaite du gay 2009 (pour une bonne majorité d’entre nous) qui quitte les flonflons des gays-prides et des multiples soirées aux multiples thèmes en n’ayant croisé que bruits, attitudes et expositions charnues sans éclat d’âme ou de regard...

Et une dernière image amusante (dans l’interprétation peu orthodoxe que j’en fait...) façon « village people » d’orient et gay-prideur avant la lettre, qui laisse supposer que rien n’est bien neuf sur cette terre !

Les photos sont de JL Garac











0 commentaires:

Enregistrer un commentaire