La môme Bijoux s’apelle Juliette !


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Album CD « bijoux et babioles », Polydor 2008.


Une poétesse française sur le devant de la scène ! Une femme au talent immense et à la voix chaude et prenante, avec parfois un brin de timbre à la Colette RENARD ! Quelle malice, quelle jouissance avec les mots, quelle vitalité musicale et poétique ! Tout simplement « Bravo » Madame Juliette !


Avec Juliette les chansons reprennent corps et vie, ce ne sont plus des squelettes de textes sur des rognures de notes comme on l’entend chez trop d’artistes à la mode, ce sont de vrais poèmes aux rythmes habiles et aux rimes sans contorsion, de longs poèmes dont on ne voudrait pas qu’ils finissent tellement ils nous emportent dans le monde magique des bijoux sans prix et des babioles inaccessibles.


« Mais j’aime trop comme un opium

Ce rendez-vous de chaque nuit

Ces mots qui deviennent des hommes

Loin de ce monde qui m’ennuie »


Il y a chez Juliette un véritable plaisir d’écriture qu’elle nous fait partager avec une générosité quasiment « existentielle » ! Ce plaisir des mots chantés, cette musique qui les habille au plus près et les magnifie : voilà le bijou et la femme ou la musique et les mots, et l’ivresse qui va avec tel un vin rouge rubis !


« Tu es ce que tu es

Je suis comme je suis

A notre vie d’amour

Buvons jusqu’à la lie ! »


Imagination, photographie d’un moment, mélancolie, caricature jouissive, fine parodie, en 11 chansons le dernier CD de Juliette nous envoûte une fois de plus !


« J’oublierai mon nom

J’oublierai ma ville

J’oublierai même

Que je pars pour l’exil »


A noter que la chanson « Casseroles et faussets » me semble très pertinemment destinée pour la chorale de « Polychromes », une intuition fulgurante sans doute…


Juliette se pare également de très belles chansons comme celle « Fina estampa » de la poétesse péruvienne de langue espagnole Isabel Chabuca Granda (1920-1983), ou de façon plus étonnante comme celle de la « Tyrolienne haineuse », écrite par Pierre Dac (1893-1975), chansonnier et génial fondateur de « L’os à moelle », qui n’a pris aucune ride, s’amusant même sous la patte de Juliette d’un tempo presque rap !


Qui a dit que la chanson française se portait mal ? Ceux sans doute qui ne regardent que les émissions préfabriquées et décervelantes pour chanteurs ou chanteuses cloné(e)s et clowné(e)s !


Les chansons de Juliette nous racontent une histoire, il s’agit de vrais petits contes, des poèmes qui viennent du cœur. L’écriture est toujours sensuelle et juste, parfois impertinente, et telle la princesse TURANDOT elle est tigre et jeune fille !


« Qui surgira de l’ombre

Qui dansera bientôt

Sur mon coeur en décombres

La jeune fille ou le tigre ? »


Juliette tient de Barbara pour sa délicatesse, de Ferré pour sa force et de Trenet pour son âme poétique ; alors vite parez-vous des « bijoux et babioles » qu’elle nous montre, par sa magie vous serez plus sensible et plus riche du cœur et de l’esprit !

Cité dans ce billet :


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