Les réseaux sociaux


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La lecture du très bon article de JOB Hunting « Où sont les experts réseaux sociaux en France ? » ne m’a pas laissé indifférent.


LES DERIVES

Déjà une petite remarque en ce qui concerne les dérapages autour de ces nouveaux outils de communication : que faisons-nous des réseaux sociaux chez nous face à ce qu’on pourrait appeler une forme d’inquisition insidieuse où nos dits et gestes sont souvent espionnés et sanctionnés par nos employeurs ? L’abus est manifeste et contraire à toute forme de liberté d’expression. Où sont les lois et garde-fous pour protéger les individus face à cette curiosité malsaine et à cet esprit de délation ? Faut-il rappeler que nos libertés ont été chèrement acquises au fil du temps, à nous aussi maintenant de veiller à nos libertés actuelles et à réagir si nécessaire.

Voir par exemple :

 et

LE CONSTAT

Par ailleurs, il faut regarder un peu autour de soi et sortir de notre petite ornière webienne dans laquelle on ne trouve la plupart du temps que des narcisses déployant des efforts surhumains pour ne parler que d’eux ou des marginaux qui se croient investis de je ne sais quelle lumière pour partir en guerre contre X ou Y ; par exemple l’affaire DSK n’en finit pas de voir se dresser en fantômes numériques des procureurs plus procureurs encore que Cyrus Vance…Il y a de véritables combats à mener sur les questions environnementales, les principes de la démocratie si mise à mal à travers le monde, les différents scandales touchant au monde bancaire, aux laboratoires, et à l’agro-alimentaire pour ne pas s’épuiser dans des voies stériles et sans issue. Et bravo à ceux qui le font déjà et animent des groupes riches de discussions et d’informations encore trop mal connues.

Voir par exemple : article 3


MA DEMARCHE PERSONNELLE

Pour ma part, un autre besoin d’échanges m’a poussé à animer un Blog et à m’inscrire sur Facebook pour y proposer des articles sur des sujets divers, en essayant de faire découvrir tel ou tel sujet, ou y réfléchir peut-être sous un angle ou une voie originale, en tout cas afin de permettre d’ouvrir des discussions intéressantes.

LES VOIES A IMAGINER

Les réseaux sociaux peuvent être un formidable moyen d’information et un réel pouvoir comme on l’a vu lors de la Révolution Arabe. Plusieurs directions peuvent caractériser leur rayonnement et leur efficacité dans les domaines de l’information et de la communication, de la consommation sur tous les types produits de notre société, de la politique avec une forme de démocratie participative et consultative, des expériences humaines (par exemple parentalité, éducation, culture etc.) et pourquoi pas aussi dans le domaine professionnel au niveau de la recherche d’emploi ou d’échanges d’expérience. Ce peut être aussi un formidable vecteur de solidarité, de rapidité et de réactivité de l’opinion publique ainsi sollicitée.


DES EXEMPLES

Pour ce qui est de l’émergence de groupes de consommateurs, imaginons quel appui formidable pour la santé publique, l’environnement et la défense des espèces nous pouvons avoir dans les mains face aux abus, manipulations et dérapages quotidiens que l’on constate de façon impuissante en France alors qu’ailleurs dans le monde occidental ces groupes ont su se structurer bien avant nous. Ce pourrait être une façon de rattraper notre retard à ce niveau et de l’arc-bouter sur la force d’Internet via les réseaux sociaux.


Au niveau politique, vu que notre pays des droits de l’homme et de l’égalité est devenu un pays où les droits fondent et où l’inégalité progresse comme une herbe folle, ces réseaux pourraient servir à alerter sur les dérives constatées, à défendre nos droits, et à s’impliquer dans les politiques locales et nationales, cela permettrait aussi aux jeunes de se réinvestir dans ce domaine qu’ils ont déserté depuis longtemps, eux comme d’autres, vu le nombre alarmant d’abstentionnistes. Cela implique aussi une reconnaissance officielle de ces réseaux sociaux et de ces nouveaux moyens de communication aujourd’hui incontournables au niveau même de nos institutions.

COM OU COMMUNICATION ?

Il y a aussi une autre acceptation du terme « communication », c'est-à-dire ce qui est élaboré par des « services de com » et qui n’est déjà plus selon moi de la communication mais une dérive de celle-ci ou une maladie moderne. Cette conception a pris le plus souvent le pas sur l’information ou le traitement de telle ou telle question, la manipulation tient en quelque sorte le haut du pavé. C’est justement ce pavé qu’il faut ravir à nouveau pour sortir de cette société où nous sommes pieds et poings liés par l’argent (par le manque d’argent pour la plupart d’entre nous). Mais les infos qui peuvent se réveiller via internet ne sont rien si les personnes qui les véhiculent ne sont pas capables de se mobiliser et de se faire entendre. Les utilisateurs des réseaux sociaux doivent parallèlement mettre en œuvre une réflexion sur leur propre place et aller au-delà du net-journal-intime, certes sympathique et ludique, pour permettre d’autres ouvertures et d’autres engagements.

Il n’est pas nécessaire non plus d’imaginer des choses compliquées ou ultra-vindicatives, le simple fait de se mobiliser est déjà un acte solidaire en soi. Prenons par exemple ce qu’un groupe sur Facebook a pu réaliser au Maroc suite à l’attentat de Marrakech en avril dernier, en lançant la manifestation « Un jus d’orange à Marrakech » sur la place Jamaâ El Fna où avait eu lieu l’attentat afin de montrer sa solidarité citoyenne avec la population et faire comprendre que la terreur ne prendrait jamais le pas sur l’essence même de la société marocaine hospitalière et généreuse.

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