Poésie instantanée II


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Comme j'ai eu plaisir à écrire au fil des jours de l'été ces poèmes courts, mes "haïkus" en quelque sorte, et de les proposer sur ma page Facebook ! Chaque poème est un défi en soi, car il doit "marcher seul" et laisser sa part de création et d'interprétation à chaque lecteur.
Ces poèmes ont eu aussi la particularité de naître au coeur des images et des peintures que je découvrais et peuvent s'adapter aux photos et autres tableaux que chacun peut aimer et apprécier, c'est la magie de la poésie qui se recrée en chacun d'entre nous !
Je n'ai pas pu ici reproduire l'ensemble des oeuvres qui m'ont inspiré à chaque poème, mais ces images renvoyant à l'univers de nos propres représentations, je ne doute pas que d'autres images, nichées au fond de vos émotions, étonnantes et nouvelles, viendront enrichir ces quelques vers...
JLG
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Combien l'équilibre est fragile
Hier comme aujourd'hui; demain
Oublie nos efforts surhumains
Et l'horizon reste immobile...
 
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Tourne en rond vieux manège
Incorpore à la nuit
Ce tourbillon d'ennuis
Aux mortels sortilèges

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Le masque est notre personne
Chaque heure et chaque moment
Porte une couleur qui sonne
Comme un fard d'accoutrement

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Le Bonheur s'appuie de lumière
Et d'un sourire au coeur du temps,
De Reims à Strasbourg tu éclaires
Tout l'infini de ces moments !



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Frondeur comme un épi de blé
Que le vent agace et délaisse,
Ton horizon va ressembler
Au soleil sombre et roux en liesse...





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Que sont nos liens et nos délires,

Ceux que l'on attache avec foi,
Ceux que l'on recherche avec joie,
Et ceux dont on ne sait quoi dire?

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Quand on chante l'amour de la terre,
On chante l'amour de chaque instant,
Arbres, ruisseaux, graines, jours, poussières
Mélangés de soleil et de vent !

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Nous naviguons sur un fleuve de lave,
Un long fleuve de sang et de chaleur,
Au quotidien, égarés et esclaves,
Notre parcours est un automne en pleurs...

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Yves PIRES - éternité

Ombre ou argent,
Un feu ardent
Prend notre image;
Tels des aimants,
Fermant le temps,
Les cœurs s’engagent!
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Entre Ondins et Ondines
Se créent les étés bleus
Comme au fond de tes yeux
Les lumières divines








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Jeu d'ombre et Maquillage
Sur le piano des jours
Paraître diable ou sage
Sensible ou sans amour
 

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Que sait-on des reflets de ce monde
Sur l'eau de notre histoire ou le sable
De nos vies ? Sur l'amour, masque instable
Fait de débris et d'écume immonde ?

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Se rencontrer n'est plus possible :
Skype, msn, logiciels,
Sont désormais les seules bibles
Pour décider, ô temps risibles,
Qui sera au septième ciel !

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C'est un curieux jeu de mystères
Que le départ au petit jour
L'ombre cercle jusqu'à l'amour
Jusqu'à l'absence de la terre

 
***
Quel animal sommeille en nous
Nu sous ses habits de culture
Ne cherchant que le sang par goût
Et que la mort par signature



***
Passe la barque fleurie,
Echantillon de prairie,
Sur les miroitements d'eau
Entre maisons et châteaux !


***

Tout s'expose et explose
Du noir fantasme mort
Aux martyrs dont le sort
Les cloue au sang des roses

***
Le miroir est notre image
Celle qui n'est jamais vue
Le vrai Dorian Gray se tue
Au fond des glaces de l'âge

***
Rayon ou ombre? Caramel
Ou fleur dorée au coeur d'orange?
Un passé de démons et d'anges?
Xénophobes sauvez ce miel !

***
La vie est un difficile équilibre,
On n'y tient parfois que d'un fil !
Aujourd'hui à terre et hier pourtant libre,
Le sort joue un air volatil...

***
N'avais-je pas lu "Le blé en herbe"?
Où aimé les portraits d'aristos?
Je ressens le souvenir acerbe
Du passé volé aux volets clos...


***
Mira ta robe de lumière
S'étiole au fond d'un temps obscur;
Dénudée, et un pied à terre,
Tu brûles ton coeur vide et mûr...

 
ã
Poèmes de Jean-Louis Garac - été 2012


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